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Par: Abderahim Qanir (en arabeعبد الرحيم قنير)
	En 
	annonçant la décision de construire un nouveau port en Méditerranée, Sa 
	Majesté le Roi Mohamed VI affiche une vision hautement stratégique visant à 
	doter la région des atouts le port nécessaires à sons développement socio-économique 
	et ou le port constitue le fer de lance.
	
Si le siècle dernier a vu le Maroc se doter de politique des barrages, afin 
	de développer le secteur agricole et d’assurer les besoins en eau potable 
	et en irrigation, épine dorsale de l’économie nationale, le prochain siècle pourrait être 
	celui des ports.
	A l’heure de la mondialisation et du libre échange, le monde devient de plus 
	en plus petit et les échanges commerciaux de plus en plus grands , le 
	Royaume du Maroc a en effet tout intérêt à développer le nombre des ses ports 
	véritables fenêtres sur le monde extérieur.
	Le Maroc devrait engager le nouveau millénaire sous le signe de 
	développement de son infrastructure portuaire.
	La décision du Souverain de doter la façade Méditerranéenne d’un nouveau 
	port répond ainsi à plusieurs objectifs :
La construction du port de Tanger Méditerrané dont l’appel d’offre 
	international est imminent , pourrait ainsi devenir la première étape d’une 
	politique portuaire ambitieuse, visant à doter chaque région maritime d’infrastructure d’accueil à même de répondre aux attentes de la 
	mondialisation et libre échange avec l’Europe et les USA.
	Le Maroc qui dispose de 3500 Kilomètres de façades maritimes a encore besoin 
	de plusieurs installations portuaires modernes pour répondre aux exigences de demain.
	
	Le Maroc porte de l’Afrique doit en effet développer ses sources d’accès au 
	monde extérieur. Le port sera ainsi la tête de pont qui reliera deux 
	continents et deux entités ,l’Afrique et l’Europe – le Maroc et le reste du 
	monde.
	
Le 
	développement économique au Maroc est aujourd’hui concentré dans les villes 
	disposant d’une façade maritime ;DAKHLA LAAYOUNE AGADIR SAFI EL JADIDA 
	CASABLANCA MOHAMEDIA TANGER NADOR etc. ; l’avenir de la région passe donc 
	inévitablement par le renforcement de l’infrastructure portuaire dont 
	l’impact sur l'economie locale serait tres considerable.
	
	On considère généralement qu’un port a un rayon d’influence de 300 
	kilomètres sur l’arriere pays .Ainsi , l’implantation d’un port en 
	Méditerranée continuera non seulement à lutter efficacement contre la 
	contrebande mais aussi à désenclaver les provinces du Nord et à doter la région des outils économiques nécessaires à son décollage.
	
	Aujourd’hui 
	on constate aussi un certain engorgement au niveau des installations 
	existantes. Ceci est notamment le cas pour le port de Tanger qui connait des 
	gouletsdes camions porte conteneures et des roll-on roll-off ;ou encore pour le port de Casablanca 
	véritable port fourre-tout , puisque l’on y trouve aussi bien des conteneurs, 
	des céréales , des agrumes, du charbon , des phosphates, du chimique , du 
	poisson etc.
	Une stratégie de développement du réseau portuaire national pourrait ainsi 
	par exemple consister à doter chaque région d’un port qui répond à 
	l’activité liée à la spécificité de l’économie régionale .C’est dans ce 
	cadre que s’inscrit le port ATLANTIQUE DE KENITRA ou le port de 
	casablanca serait principalement reserve au trafic propre(conteneures et ro/ro),Agadir 
	axe sur la peche et l'agro-alimentaire  ; le port de Jorf Lasfar pour les 
	minerais et l'OCP ;un port a Safi pour les phosphates etc.
	
	
	Parallèlement au développement des installations portuaires industrielles ; 
	il apparait également nécessaire aujourd’hui de développer une réelle vision 
	en matière des ports de plaisance et de Marina.
	
	
	Le port de plaisance de Rabat est l'un des plus importants 
	projets d'aménagement du moment.
	
	Depuis 1987, le Plan Directeur National des Ports de Plaisance n’a pas été 
	actualisé. Or , si l’on veut tenir aujourd’hui le challenge des dix millions 
	de touristes en l’an 2010, il estimperatif de developper  de plus 
	en plus les 
	structures d’accueil pour les plaisanciers.
	En France , en Italie et en Espagne l’implantation des ports de plaisance et 
	de Marina a eu visiblement un effet d’entraînement énorme sur l’activité 
	touristique .Ces pays considérés comme les premières destinations 
	touristiques au monde et les premières stations balnéaires de la 
	Mediterannee ont realise en temps opportun’un réseau de ports de plaisance suffisamment dense pour 
	permettre l’accueil et l’hivernage des bateaux. Le plaisancier peut ainsi 
	voyager de port en port autour de l’Espagne méditerranéenne sans s’aventurer 
	sur les grandes croisières.
	
	
On 
	estime le nombre de plaisanciers qui font route chaque année de la 
	Méditerranée aux îles Canaries et vice-versa à 5000 voiliers qui descendent 
	avec le courant des Alizés et  remontent avec le courant des Canaries.
	
	Or, si l’Espagne dispose aujourd’hui de plus de 400 ports de plaisances et 
	Marinas , le Maroc n’en possède même pas l’équivalent de 1% digne de ce nom 
	;Pourtant déjà en 1987, on avait attiré l’attention des decideurs sur l’intérêt 
	particulier de ce type 
	d’aménagement sur le développement touristique du littoral, suite aux 
	conclusions de l’étude du Plan Pirecteur National des Ports de Plaisance et 
	Marinas le long du littoral Marocain,
	
	Un port de plaisance contribue non seulement à augmenter notre capacité 
	d’accueil touristique, mais aussi il constitue un pôle d’attraction et de 
	loisirs pour les touristes de haute gamme .On estime l’apport financier d’un 
	plaisancier à l’équivalent de 50 touristes normaux, sans compter l’apport 
	médiatique.
	L’équipement et la modernisation des ports existants, l’extension de 
	certains ports , mais surtout la création de nouveaux ports régionaux est 
	aujourd’hui nécessaire pour ancrer définitivement le Maroc dans le concert 
	des nations développées .Les ports contribueront non seulement à changer 
	notre vision sur le Monde extérieur, mais aussi à modifier le regard de 
	l’extérieur sur le Maroc.
	
	A l’image des grandes nations qui ont conquis leur puissance économique sur 
	les océans , le Maroc doit aujourd’hui partir à la conquête des nouveaux 
	marchés en se dotant d' infrastructures indispensables pour accueillir la 
	nouvelle économie à moindre coût. 
	
Fait par Abderahim Qanir, 
	Ingénieur civil-MBA, Député au parlement
	Et adressé a Mr le Premier Ministre Abderrahmane El Youssoufi le 6 octobre 
	2000
	
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