Abderrahim Qanir sur Wikipedia®
L’ISLAMISME SAUVEUR DU PRINTEMPS ARABE
1
- L’ISLAM EST IL LA CAUSE DU PRINTEMPS ARABE ?
L’année 2011 a vécu le réveil des peuples arabes musulmans depuis la
méditerranée jusqu’au moyen orient.
Plusieurs intellectuels arabes et étrangers reconnaissent que le
développement des pays arabes de la zone MENA, a été entravé par un énorme
déficit de liberté, de droit, de l’homme et de justice sociale.
Ils pointent l’analphabétisme qui dépasse les 50% dans la plus part de ces
pays.
Les indicateurs du développement humain sont peu reluisants .Pour de
nombreux analystes étrangers le principal responsable de cette situation
n’est autre que l’Islam.
Le manque de performance économique de ces nations provient du rapport avec
la culture musulmane selon l’historien DAVID LANDES dans son livre «
Richesse et pauvreté des nations (1988) ».
L’influence de l’Islam est si envahissante qu’elle empêche de nombreux Etats
Arabes de s’interroger sur les vraies raisons de leur retard, selon Bernard
Lewis de l’université Princeton/USA.
Il indique dans un livre « Que s’est-il passé ? »2002 ; que toutes les
réponses au sous développement sont religieuses.
D’autres économistes Luigi Guisso , Paola Sapieuza et Luigi Zingales ont
examiné l’attitude des musulmans envers le travail et l’entreprise , à
partir des données du « world values survey » , suite à un ensemble
d’enquêtes multinationales couvrant 66 pays .
Au vu du résultat de leur étude parue dans « Journal of Monetary Economics
»,ils notent ; qu’en moyenne les religions chrétiennes sont considérées
comme propices au développement économique alors que l’islam est associé
négativement.
2- L’islam est il compatible avec l’économie de marché ?
Ce n’est même pas les prêts avec intérêt interdits par l’islam qui posent
problème, puisqu’ils ont été contournés par une multitude de banques et
fonds d’investissements islamiques, qui sont conformes à la Charia Musulmane.
En revanche se sont les pratiques ancestrales et archaïques des affaires et
de la gestion de l’héritage familial qui ont empêché la constitution et
l’émergence des grandes entreprises industrielles comme Renault, Nissan ou
General Motors.
L’esprit commercial de l’époque constitue la principale forme d’activité au
moyen orient. Ajouter à cela la forte incidence de la polygamie chez les
riches et à l’émiettement de l’héritage qui nuit à la pérennité des
entreprises locales.
Résultat ; la zone MENA a été très lente à développer des marchés boursiers
.Une lourde bureaucratie s’y est installée et a ralenti la croissance et
l’innovation.
3- L’islam est il pour autant responsable du retard des pays musulmans ?
C’est faux !!!
Cette religion n’a jamais été hostile aux capitaux ni aux entreprises.
La première sourate « IQRAA » du coran a incité l’homme aux études et au
savoir pour améliorer son éducation et développer ses connaissances .Aussi
le prophète Sidna Mohamed (La prière du dieu sur lui) annonçait « le
marchand honnête sera assis a l’ombre du trône d’ALLAH »et le califat fondé
avec ses successeurs était constitue d’un vaste empire commercial avec des
avants postes de l’Atlantique jusqu’en Asie centrale en passant par la
Méditerranée .En plus du commerce traditionnel ils avaient développés avec
succès des industries manufacturières d’appoint au moment ou l’Europe
sombrait dans le moyen âge. Pourquoi donc cet empire a-t-il fini pour être
dépassé par l’occident ?
La réponse la plus immédiate ne tient pas a l’islam, si non au colonialisme
d’une part et aux pillages et détournements des richesses nationales par les
pouvoirs politiques qui se sont succédés sur ces nations depuis un demi
siècle.
Aujourd’hui le principal problème économique réside dans les systèmes
politiques autocratiques ; en plus d’une mauvaise répartition de richesses
nationales et le manque de libertés publiques et de méritocratie.
En effet, un diplômé sur deux se retrouvant au chômage et reste sans emploi
pendant plusieurs années. Selon OIT (Organisation Internationale de
Travail).Ces éléments cumulés ont conduit aux soulèvements appelés Printemps
Arabe . Faute d’emplois gratifiants et de liberté publics, les diplômés
chômeurs se sont transformés en leaders des agitations dans l’ensemble de ce
pays.
4- Les parties islamiques sauveront ils ces pays ?
« Tout serait perdu si le même homme ou le même corps de principaux ou de
notables ou du peuple exercent le même pouvoir, tout le temps »
« La centralisation expliquerait notre incapacité à animer la société et
faire vivre la liberté » Alexis De Tocqueville
On dénote ainsi, que le nœud gordien du problème réside dans l’incapacité
des pays arabes à construire une démocratie conjuguant les libertés ,
l’égalité des chances et la fraternité par une méritocratie ancrée dans une
tradition collective avec des règles du jeu claires transparentes et
acceptées par tous .
Apres des décennies d’attentismes, les populations se sont révoltées et se
sont soulevées imposant leurs PERESTROIKA .Ils ont eu le changement qu’ils
ont tant espéré .Ils ont programmé leurs élections, ils ont axé leur
programme électoral sur la transparence et la lutte contre toutes les formes
de corruption, despotisme et exclusion. Ils veulent maintenant la GLASNOST
(la transparence).
Ils ont étudié tous les programmes électoraux de l’ensemble des parties de
la droite, de la gauche du centre, et se sont rabattus sur les partis
islamistes, pour leur apporter des solutions que le reste des hommes
politiques n’ont pas pu réussir à leur offrir .
Cette substitution est une forme de vote sanction. Les nouveaux élus se sont
emparés d’un crédit qui habituellement était dévolu aux partis traditionnels
au pouvoir. Ainsi l’échec des uns a nourri le succès éphémère des autres,
telle est l’essence de la démocratie.
« Depuis la Grèce antique, le monde n’a pas vu de système plus performant
que celui-ci ; les hommes délèguent leur liberté pour que leurs passions
jugulés puissent se transformer en un projet politique et sociétal cohérent
et si possible gratifiant pour toutes les parties.
« Il reste au monde arabe à réussir cette mutation gigantesque : construire
cette mutation gigantesque c’est construire non pas la cité de Dieu, pour
paraphraser Sain Augustin ,mais construire la cité des Hommes » MALEK CHABAL/journaliste
.
Les dirigeants du printemps arabe ou les nouveaux gouvernements doivent
assurer la stabilité politique, limiter la corruption dans un premier temps,
faire disparaitre les barrières bureaucratiques qui entravent le monde des
affaires et harmoniser les règles administratives pour attirer les
investissements.
Selon la Banque Mondiale, il faut trois fois plus de temps pour démarrer une
entreprise en Arabie Saoudite qu’au Maroc.
A propos des investissements étrangers, les chiffres présentés par la Banque
Mondiale montrent qu’ils ont progressé de 1300 milliards de $ en 2010 à 1500
milliards de $ en 2011 sur toute la planète sauf dans la zone MENA, ou ils
ont régressé de plus de 25 % à cause du printemps arabe.
D’après une étude réalisée en 2011 par l’AMGI (l’Agence de Banque Mondiale
pour les Garanties des Investissements), par le biais du bureau d’étude
Anglais (Economic Intelligence Unit), qui a effectué un sondage en juin et
juillet 2011, auprès de 316 dirigeants de sociétés multinationales, les
entraves à l’investissement dans la zone MENA se résument comme suit :
- La crainte de dissidence, manifestations et répression par les régimes.
- Risque de guerre (exp : Lybie et Syrie).
- Non respect des engagements pris par les gouvernements.
- Risque du terrorisme.
Nonobstant, les investissements internationaux exigent pour retourner dans
la zone MENA, que les régimes soient démocratiques et stables sur une année
c.a.d le rebond n’aura pas lieu avant 2013.
Gouvernants arabes au travail !!!!!
Casablanca 21/12/2011
Abderrahim Qanir
Ingénieur Civil
MBA/Ecole des Ponts et Chaussées /Paris
Ex Parlementaire
Read: Abderrahim Qanir Marinas
et Ports - On Moroccan ports - Casablanca, Morocco
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